Parer c’est râper la boîte cornée. Plus précisément, lorsque l’on pare le pied d’un cheval, on agit directement sur la boîte cornée et indirectement sur l’intérieur du pied. Lorsque l’on pare, on travaille donc en réalité sur 2 «objets » ; il faut donc faire attention à ce que l’on voit mais aussi à ce que l’on ne voit pas, mais dont la santé découle. La boîte cornée n’est QUE la chaussure du cheval et l’objectif principal du parage est que cette « chaussure » doit s’adapter aux structures internes du pied et y adhérer fermement pour que l’ensemble soit solide et fonctionnel. En tant que propriétaire de chevaux nous avons tendance à trouver qu’un parage est bien fait lorsque le pied est esthétique. Certes c’est un critère, mais c’est de loin moins important que beaucoup d’autres critères.
Pour avoir un cheval pieds nus, l’idéal est évidemment de ne jamais le ferrer étant poulain. Un cheval aura son pied adulte à 5 ans (certains disent même entre 6 et 7 ans). Lorsque le cheval est ferré, comme la plupart de nos chevaux domestiques, à 3 ans, comment peut-on laisser évoluer et grandir les structures internes du pied essentielles à son fonctionnement, telle que le coussinet plantaire, la phalange distale, lorsqu’elles sont emprisonnées dans un fer ? Ces structures se retrouveront par conséquent, atrophiées, incapables de grandir, alors que le corps du cheval poursuit sa croissance. Laisser un poulain pieds nus, le plus longtemps possible, jusqu’à ce que sa croissance soit finie, c’est déjà lui donner l’opportunité de développer un pied à sa taille. Mais il ne suffit pas, de laisser le poulain grandir, sans parage adapté et de commencer à s’en occuper seulement au moment du débourrage. Les distorsions de la boîte cornée qui peuvent apparaître dès le plus jeune âge, doivent être corrigées régulièrement. L’alimentation du poulain, ses conditions de vie seront aussi des critères essentiels à l’avenir de son pied…
Pour certaines distorsions, il est illusoire de vouloir rééquilibrer 1 pied si l’on n’a pas trouvé l’origine des blocages ostéo-musculaires. Il est fréquent de voir des ferrages où l’on s’acharne à équilibrer les pieds par tous les moyens. Hélas, bien souvent, le cheval développera dans les années qui suivent d’autres pathologies, boiteries ou problèmes liés à l’appareil locomoteur.
Les réponses sont aussi variées que le nombre de personnes qui tentent d’y répondre. Il est très rare de trouver des pieds non pathologiques, non déformés. Nous ne savons plus ce qu’est un « bon pied ». Or, que l’on ait un cheval ferré ou pieds nus, il est important de savoir à quoi devrait ressembler « un bon pied ».
L’équilibre du pied dépend de l’équilibre ostéo-musculaire du cheval et du développement des structures internes (coussinet plantaire, cartilages), ainsi que de la sole. C’est un équilibre dynamique dans lequel chaque structure interne joue un rôle essentiel. Lorsqu’un pied arrive à l’équilibre, on constate qu’il n’y a plus de pousse anarchique de telle ou telle partie du pied.
Autant les déséquilibres ostéo-musculaires vont empêcher la progression d’un pied. Autant un pied confortable permettra aux muscles de fonctionner de manière souple et déliée. Par exemple un cheval dont l’arrière du pied est inconfortable, contractera ses épaules pour se soustraire à la douleur, posera probablement son pied « de travers » ce qui pourra engendrer le développement de calcifications ou de durcissement des cartilages qui à leur tour empêcheront le pied de progresser (Pour y remédier, Cf « Baume décalcifiant et Spray méridiens et sabots », rubrique Shop).
Chaque méridien trouvant sa terminaison au niveau des points ting de la couronne, les déséquilibres des pieds sont liés à ceux des organes. Il est donc important de travailler sur l’équilibrage des pieds, mais aussi celui des muscles et enfin celui des organes. Globalement aux antérieurs arrivent les méridiens responsables de la régulation de la température et de la digestion, aux postérieurs arrivent les méridiens concernés par la transformation des aliments et l’élimination des toxines et déchets.
Qu'est-ce qu'on appelle sensibilité? Marcher sur des œufs ou alors juste choisir son terrain? Un cheval pieds nus ne marchera bien sûr pas comme un cheval ferré. Ses pieds lui permettront de lire le terrain. En général, un cheval pieds nus marchera de façon plus précautionneuse (ce qui ne signifie pas toujours DOULEUR!) ; à moins d'y être contraint, il modifiera ses allures sur les sols plus durs ou plus caillouteux ; il cherchera les terrains plus confortables...et rien de plus normal que protéger ses pieds, qui sont un gage de survie ; il marchera souvent la tête plutôt à l'horizontale.
Il suffit de regarder le cheval ferré lorsqu'il a perdu un fer pour se rendre compte que son pied est bien plus faible que l'autre...
Essayé 6 mois, après des années de ferrage ? Il faut du temps et s’adapter aux différentes étapes de la réhabilitation pour qu’elle soit couronnée de succès
Le pied est bien souvent le reflet du corps tout entier. Il faut distinguer les boiteries qui viennent du pied et celles qui sont de nature ostéopathique. Hélas, ce n'est pas parce que l'on ferre le cheval et qu'il semble ne plus boiter qu'on a solutionner le problème.
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Pourquoi la nature aurait-elle rendu le cheval à ce point handicapé, que la partie la plus importante de son anatomie, celle qui lui permet de rester en vie, ne fonctionne que grâce à un fer posé dessus?