importance de la nutrition dans les médecines alternatives
« Une alimentation naturelle ne fait pas tout, mais sans elle, tout autre médicament est discutable » Vanselow-Feist. Celui-ci a montré que la présence dans l’organisme de certains résidus minéraux sous une forme concentrée peut être responsable de certaines maladies et a développé » La Cure Leisen » qui est un procédé totalement naturel conçu pour aider les personnes souffrant de ces maladies.
Parmi les citations bien connues, celle d’Hippocrates « Que ta nourriture soit ton médicament, et que ton médicament soit ta nourriture ». Nous pourrions peut-être rajouter aujourd’hui que la nourriture ne fait pas tout mais qu’elle fournit les éléments de construction nécessaires au corps pour son auto-guérison.
LE DÉVELOPPEMENT DES MÉDECINES ALTERNATIVES
Thérapies manuelles, acuponcture, homéopathie et bien d’autres thérapies se développent. De grands succès parfois, mais aussi des échecs ou ce que j’appellerais « des colles ».
Quelles peuvent en être les causes?
Pour être vivant l’homéostatsie implique aussi bien l’équilibre musculaire, qu’organique ou émotionnel. Les blocages ostéopathiques, musculaires, des fascias ou émotionnels ne peuvent être discociés de dysfonctionnements organiques. Ces derniers ne peuvent à leur tour être séparés de l’environnement, du stress éventuel, de l’alimentation et de ses carences.
On constate bien souvent des déséquilibres métaboliques et minéraux qui retardent ou empêchent la guérison. Non seulement le fourrage de base est carencé, mais des erreurs peuvent être commises dans l’alimentation. Pourtant une alimentation équilibrée et couvrant les besoins de l’animal reste la base de sa santé, de sa guérison et de l’homéostasie. [read more ]
PAS DE REGENERATION SANS MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Les thérapies alternatives sont destinées à stimuler la capacité d’auto-guérison. La régénération cellulaire n’est pas quelque chose d’abstrait mais un travail difficile pour le corps et sa survie.
De manière concrète différents tissus devront être régénérés : cartilages, tissus osseux, peau, nerfs; le système immunitaire devra être réactivé, ainsi que des groupes musculaires.
Pour que la reconstruction soit possible il faut non seulement toute la gamme des nutriments nécessaire à l’entretien de l’organisme mais aussi et surtout les nutriments essentiels à la reconstruction de certains tissus spécifiques.
Que ce soient les poils, les sabots, les muscles, les os : chaque tissu contient des proportions diverses d’éléments qu’il trouve soit dans ses réserves corporelles, soit dans son alimentation. Ainsi le calcium se trouve principalement dans les os, le zinc dans les yeux et les testicules, le manganèse dans les os et l’utérus, le cuivre et une grande partie de la vitamine B dans le foie.
Comme lors de la construction d’une maison le corps a besoin de matériaux de construction pour se régénérer. Par exemple, des protéines sont nécessaires à la fabrication de scléroprotéines pour la reconstruction d’un matériau fibreux ou de lipoprotéines dans la formation des membranes cellulaires. Si l’on parle de biomécanique et crampes musculaires il faudra régénérer les cellules musculaires, si l’on parle de réhabilitation d’un cheval pied nu, il faudra reconstruire une boîte cornée et soigner les tissus internes du pied, si l’on parle d’affection tendineuse, il faudra aussi nourrir les tendons.
Cuivre et silice seront nécessaires pour la formation de collagène et de tissus conjonctif. Pour la régénération du foie, des Omega-3 seront nécessaires, qui permettront aussi de combattre les inflammations.
En cas de blessure profonde où la lymphe suinte, le corps aura besoin de zinc et vitamine E ainsi que d’autres agents antioxydants nécessaires au système immunitaire.
Les problèmes dits de « comportement », chevaux stressés, anxieux, peuvent aussi être largement améliorés par une nutrition correcte. En effet, les carences génèrent un signal de stress, qui peut se traduire au niveau hormonal par un excès de Cortisol qui est l’une des hormones présente en cas de stress. Il vaut la peine d’équilibrer l’alimentation avant de s’évertuer à travailler le cheval pour qu’il gère ses peurs…..
LES CARENCES EN MINERAUX RALENTISSENT LA GUERISON
Comme la répartition des minéraux se fait de manière très différente selon les tissus et que les minéraux représentent des outils de construction, même de légères carences peuvent ralentir et dans des cas extrêmes, stopper la régénération, parce que les tissus se concurrencent entre eux.
Que l’organisme puise dans d’autres parties du corps pour sa guérison va, à long terme, générer des carances et conduire à des problèmes ailleurs dans le corps. [/read] [read more]
LE MYTHE DE LA BONNE NUTRITION
Si l’on parle de susciter la capacité d’auto-guérison d’un humain ou d’un animal, cela présuppose une nutrition adéquate. Le succès de la naturopathie et des médecines alternatives en dépend souvent. Il ne faut pas le sous estimer. En l’absence d’un équilibre nutritionnel, les traitements pourront se poursuivre alors qu’ils auraient été bien moins nombreux et moins coûteux avec une bonne alimentation.
Si l’on se réfère aux maladies humaines chroniques, environ 80% sont déclenchées par une mauvaise alimentation. Dans la plupart des cas, ce sont les carences qui sont le véritable déclencheur de maladie. En tant que praticien, il est risqué de partir du principe que l’alimentation du patient est parfaite et sans carence. Oui un muscle se nourrit, oui un organe se nourrit et oui un désordre organique peut engendrer des problèmes biomécaniques, pour ne citer que quelques exemples.
Le mythe du cheval nourri correctement peut rapidement être démenti si l’on étudie la composition des sols et si l’on s’aventure à faire un calcul de ration sur la base de la qualité du foin. En considérant d’un côté les apports de protéines, de calcium, de phosphore et de l’autre les apports en magnésium, zinc et cuivre, il est possible de constater les gouffres qui séparent souvent les besoins et les apprts effectifs. Rien que les teneurs en zinc et cuivre ont chuté de manière drastique dans les sols et donc dans les foins, si bien qu’une complémentation est presque toujours nécessaire. La peur de « surdosage» coûte chaque année la santé et la vie de nombreux chevaux.
CE N’EST PAS LE SUJET
Pour un propriétaire il est parfois suprenant que l’on parle d’alimentation lorsque l’on est appelé pour un problème biomécanique. Mais l’un ne va pas sans l’autre.
Complémenter est certes un investissement de la part du propriétaire mais il lui fera économiser de nombreux autres frais et surtout rendra les thérapies mises en œuvre beaucoup plus efficientes.
La médecine traditionnelle chinoise exige du patient une nutrition adaptée et équilibrée. Hahnemann, fondateur de l’homéopathie, y accordait une importance toute particulière. Parmi les physiothérapeutes, beaucoup savent qu’une nourriture qui permet un entretien et une régénération musculaire, facilite leur travail et permet d’économiser une longue série de consultations pour des effets plus rapides et durables.
Quelle que soit la thérapie, le métabolisme et la nutrition sont à l’ordre du jour!
MINERALISER: COMMENT FAIRE ?
Même si le marché se porte vers une alimentation plus naturelle : au foin et sans céréale, il ne faut pas oublier que les besoins journaliers du cheval doivent être couverts.
Avec la distribution des minéraux classiques qui sont principalement à base de carbonate de calcium, ou aux consonnances plus agréables telles que les algues marines, avec du balaste simple tel que le gluten de blé, de soja ou de levure de bière, la ration du cheval peut ainsi se retrouver complètement déséquilibrée et saturée en calcium car les foins seuls permettent de couvrir les besoins d’entretien.
L’excès de calcium ainsi généré n’est pas simplement éliminé par l’organisme : il empêche tout d’abord l’assimilation d’autres minéraux très importants comme par exemple le magnésium ou d’autres oligo-éléments présents dans le fourrage. De nombreux compléments vendus avec pour but « la minéralisation » ne contiennent que des plantes. Les plantes sont certes l’une des meilleures manières de minéraliser. Il faut cependant se pencher sur les quantités qui devraient être administrées…Les compléments contenant uniquement des plantes se révèlent souvent largement insuffisants. A raison de 100 ou 200g par jour, il y a peu de chance de compenser les carences du fourrage de base. Il faudrait pour cela en donner 4-5kg par jour … Il est alors nécessaire de trouver des compléments minéraux et vitaminés qui soient de bonne qualité, c’est à dire: bio-assimilable, et ayant les effets escomptés sur l’entretien et la régénération cellulaire sans toutefois surcharger l’organisme de déchets, arômes synthétiques, conservateurs etc [/read]