On classe généralement les minéraux essentiels en deux groupes. D’une part, il y a les macronutriments comme le calcium sans lequel on ne peut pas fabriquer la matière osseuse et d’autre part, les oligoéléments présents à l’état de traces comme le cobalt (Co). Sans ce métal essentiel, la croissance osseuse se trouve retardée comme s’il y avait une carence en calcium. Une faible croissance osseuse peut donc très bien signifier une carence en cobalt. Carence qui peut aussi entraîner un métabolisme inadéquat des protéines et des lipides.
Il y a aussi le problème de l’interférence entre les différents minéraux au niveau de l’absorption intestinale. Car, les minéraux peuvent très bien interagir entre eux et s’affecter mutuellement pour ce qui concerne l’absorption ou le métabolisme. Plus un certain minéral intervient dans de nombreux processus métaboliques, plus ses possibilités d’interaction avec les autres minéraux sont grandes. Le diagramme ci-contre représente quelques-unes de ces interactions. Les flèches indiquent des synergies et antagonismes entre les différents minéraux au niveau de l’absorption intestinale.
De fortes doses de zinc, de fer ou de molybdène empêchent par ex. l’assimilation de cuivre. Si le calcium est offert en excès, cela peut entraîner une absorption réduite du magnésium, du zinc, du manganèse et du cuivre. Avec la vitamine B12 (cobalamine) et la vitamine C, le cobalt favorise l’absorption du fer dans l’intestin. Le sélénium est un élément chimique et est divisé en 50 sélénoprotéines (composés de sélénium-protéine). Il agit comme cofacteur avec le soufre (MSM), par exemple dans l’enzyme contenant du sélénium glutathion peroxydase en conjonction avec l’acide aminé cystéine comme antioxydant. De fortes doses de chrome peuvent réduire l’absorption du fer et du zinc. En revanche, un excès de fer/zinc peut entraîner une carence secondaire en chrome. En tant que composant du facteur de tolérance au glucose (GTF), le chrome influence l’effet de l’insuline sur le métabolisme des glucides.
S’il y a carence en minéraux, l’organisme s’exprime par les symptômes suivants :
- Troubles squelettiques
- Troubles de la croissance
- Lésions tendineuses et cartilagineuses
- Sensibilité accrue aux infections
- Manque de fertilité chez les étalons et les juments
- Problèmes de peau, de poils et de sabot
- Problèmes de mue
- Manque de vitalité
- Système immunitaire déficient
- Parasitisme
DOMMAGES LIES A UNE COMPLEMENTATION INAPROPRIEE
Les calculs des besoins ne prennent en compte que les éléments nutritifs et minéraux individuels et sans tenir compte des interactions entre les minéraux ainsi qu’entre les principes actifs.
Les interactions complexes avec les propres composés du corps catalyse une grande variété de réactions métaboliques. Si l’on tient également compte de l’énorme capacité de production d’enzymes des bactéries intestinales et de l’influence des enzymes digestives, l’absurdité d’une complémentation d’un minéral isolé devient claire. Il ne s’agit pas seulement de parler de surdosages ou de sous-dosages, mais aussi de tenir compte des proportions des ingrédients actifs les uns par rapport aux autres jouent un rôle central et de leurs interactions. En plus des mélanges de minéraux et de vitamines mal composés, les mélanges d’herbes et les substances végétales secondaires peuvent également entraîner de profondes anomalies métaboliques.
La supplémentation avec un seul ingrédient actif en cas de symptômes de carence peut avoir un succès à court terme dans des cas individuels. Cependant, en raison des interactions mentionnées, une supplémentation avec un nutriment isolé peut entraîner des déséquilibres métaboliques imprévisibles. On suppose souvent que l’excès de minéraux et de nutriments est excrété par l’organisme, évitant ainsi les intoxications ou les anomalies métaboliques. Cela ne s’applique pas aux substances qui sont absorbées dans le corps via des processus de diffusion.
SUPPLEMETATION MINERALE : LE BON DOSAGE EST IMPORTANT
Afin de couvrir les besoins en minéraux du cheval, les aliments de base d’aujourd’hui doivent être complétés par un minéral de base. Cependant, il est rarement approprié de compléter un seul ingrédient actif à fortes doses. On suppose souvent que les minéraux et les nutriments absorbés en excès sont à nouveau excrétés par l’organisme et que l’empoisonnement ou les anomalies métaboliques sont ainsi évités.
Si la loi du minimum et les interactions des substances entre elles ne sont pas prises en compte, les minéraux et les nutriments ne peuvent pas se recycler mutuellement. Leur effet est mutuellement renforcé ou inhibé. L’absorption n’est donc soumise à aucune régulation endogène. Une dose trop élevée sur une longue période ou une composition défavorable en minéraux et nutriments peut entraîner une intoxication du cheval. Malheureusement, il existe de nombreux produits disponibles sur le marché avec des suppléments trop unilatéraux ou en trop grandes quantités. Les fonctions des minéraux pour l’organisme sont multiples et profondes.
RESUME
Beaucoup de ces micronutriments sont essentiels ; C’est-à-dire que le corps ne peut pas les produire lui-même et dépend de leur apport par une alimentation ou une alimentation équilibrée. C’est seulement en fournissant les minéraux dans des proportions correctes et en quantités suffisantes que l’on peut assurer la régulation des fonctions vitales et éviter les situations de carences ou d’excès.
Le stress de performance, le stress psychologique, le stress lié à l’alimentation et le stress oxydatif peuvent déclencher des maladies gastro-intestinales. En combinaison avec des carences liées à l’alimentation, le tractus gastro-intestinal devient très acide, ce qui a un effet négatif sur l’ensemble de la flore intestinale et sur l’organisme.
Aujourd’hui, le fourrage des chevaux pousse souvent sur des sols épuisés ou sur-fertilisés et parfois sur-acidifiés. Ils ne couvrent pas entièrement les besoins en minéraux, vitamines et oligo-éléments. Il est donc indispensable de compléter ces rations avec les minéraux manquants. La bonne composition, la quantité et la qualité jouent ici un rôle décisif afin d’assurer une absorption optimale. Pour que le principe d’interaction dynamique reste en équilibre, l’alimentation de base doit être complétée de manière ciblée. Les minéraux et les vitamines doivent non seulement répondre aux exigences de qualité les plus élevées, mais aussi les proportions entre elles doivent être correctes. La santé et la performance des chevaux sont directement liées à un apport adéquat en vitamines et minéraux. Les facteurs importants ici sont : le stress, les maladies, l’âge et la saison.
En tant que propriétaire du cheval, vous déterminez ce que le cheval mange et pouvez ainsi avoir une influence décisive sur la santé de votre cheval.
Si le cheval mange des aliments contaminés, la flore intestinale saine est continuellement affaiblie. Cela peut prendre des mois à des années pour que le cheval montre des symptômes cliniques, même si le problème était déjà subclinique. Les causes ne sont pas évidentes et les symptômes sont souvent mal interprétés. Dans la plupart des cas, elles sont désignées sous le terme « allergie non spécifique ».
Dans le cas de certains tableaux cliniques (p.ex. fourbure, syndrome métabolique), une supplémentation spécifique à forte dose est souvent nécessaire sur une plus longue période.
4 Responses
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