Les bactéries et les micro-organismes impliqués dans la digestion ne produisent pas seulement des chaînes courtes d’acides gras mais aussi des substances indésirables telles que l’ammoniac, le dioxyde de carbone, le méthane et l’hydrogène sulfuré. Si le cheval est nourri avec trop d’énergie, de protéines, de fructane, des fibres trop courtes, des carences minérales, si le fourrage contient des toxines, des additifs, si le fourrage est contaminé (pesticides, mycotoxines), il aura tendance à développer des intolérances alimentaires ; si le cheval souffre de stress (isolement, peurs, manque de nourriture – repas trop courts, …), s’il a des troubles métaboliques, s’il reçoit des médicaments ou si il ne peut tout simplement pas être rassasié par manque de quantité et de volume, la flore intestinale sera déséquilibrée, le pH va descendre. Ceci s’appelle une dysbiose.
Pour que la flore intestinale se sente bien, il faut un pH approximativement neutre de 6,8-7,5. Si le pH baisse, la flore intestinale saine meurt et des endotoxines sont libérées, ce qui exerce une pression sur le métabolisme.
La flore intestinale et la muqueuse intestinale sont étroitement liées. Dans la muqueuse intestinale se trouvent de nombreuses cellules du système immunitaire, qui repoussent les micro-organismes nuisibles et soutiennent ainsi la flore intestinale.
LES EFFETS DE LA DYSBIOSE
L’intestin du cheval est un écosystème complexe très sensible aux perturbations. L’introduction de germes étrangers, les modifications du pH et les changements dans la vitesse de transit conduisent très rapidement à des troubles intestinaux importants.
La dysbiose s’accompagne de la mort de bactéries libérant des endotoxines. Plus les bactéries indésirables se développent plus le phénomène s’accompagnera d’un intestin gonflé, ce qui provoque aussi des pressions sur les diaphragmes en relation avec le cœur et les poumons, les reins et les intestins.
Les 1ers symptômes de déséquilibres digestifs sont en général visibles sur la peau et le système respiratoire, ou par des engorgements au niveau des membres. Ils se poursuivent avec des problèmes de mue et de prise de poids inexpliquées. Ceci est le signe que l’intestin ne peut plus jouer son rôle d’assimilation, par là même, le système immunitaire est affaibli et le foie ainsi que l’ensemble des organes d’élimination sont trop sollicités.
Un état inflammatoire qui perdure et devient chronique peut s’exprimer par :
- Inflammation de la muqueuse intestinale
- Des crottins en 2 phases (Kotwasser),
- De la diarrhée,
- Des coliques,
- Des ulcères gastriques ou intestinaux.
Cela peut aussi mener des maladies plus insidieuses telles que :
- Le syndrome métabolique équin SME et
- Le syndrome de Cushing,
- La fourbure,
- Les troubles organiques,
- Les maladies respiratoires,
- Les allergies,
- Les troubles hormonaux,
- Des problèmes tendineux et musculaires,
Mais aussi :
- Des boiteries non spécifiques,
- Des problèmes de comportement ou des sensibilités sur l’estomac, le dos
- Un manque de développement musculaire et de force sur l’arrière-main
- Problèmes comportementaux
- Sensibilité extrême pendant les chaleurs
- Perte de poids
- Transpiration excessive
- …
RESUME
Une perturbation de la flore intestinale a des conséquences sur le métabolisme et le système immunitaire. Une dysbiose peut créer ainsi une situation de carences en minéraux et vitamines hydrosolubles ainsi qu’en énergie, par une mauvaise valorisation du fourrage grossier (Énergie). Les organes peuvent aussi en souffrir.